« *Sabbat des Sorcières »
Il y a quelques mois, j'ai eu l'occasion de rencontrer une de mes CupIdoles sur un salon. Le courant est si bien passé que Vicky de Yellow Bee Cake Co est devenue ma CupCopine !
Elle m'a invité sur sa fantastique collab' Sugar Witches qui serait exposée dans le temple du cake design Cake International à Birmingham. J'ai tout de suite dit oui.
D'autant plus que le sujet - les sorcières - me permettait une fois de plus de faire voyager la culture Basque dans le monde entier. J'ai en effet proposé des cupcakes très couleur locale représentant un akelarre - sabbat - où Akerbeltz - le diable - est convoqué par trois sorginak - sorcières - pour faire une partie de Mus - un jeu de carte basque.
Plus local tu meurs !
Bienvenue chez les...
L'histoire derrière mes cupcakes
C'est un fait : le Pays Basque est réputé pour ses sorginak, ses sorcières locales. Elles font partie intégrante du folklore et représentent un attrait touristique certain pour le petit village de Zugarramurdi, en Navarre.
Mais l'histoire des sorcières en Pays Basque est bien plus sombre et violente qu'on ne l'imagine souvent. Le Pays Basque en général et Zugarramurdi en particulier ont été le théâtre, au XVIIe siècle, d'une terrible chasse aux sorcières. Un bien triste bilan : 300 personnes ont été accusées, 50 déclarées coupables, 11 brûlées vives et 5 sont mortes en détention...
Le plus triste est qu'il s'en est fallu de bien peu pour que l'inquisition s'intéresse au Pays Basque... Il a suffit de la simple déclaration d'une enfant de 13 ans, Isabel García. Isabel a assuré qu'une dame de sont village, María de Illarra, l'avait enlevée dans son sommeil à plusieurs reprises pour l'emmener au sommet du mont Jaizquibel où se tenait un akelarre ou sabbat en présence d'Akerbeltz - le diable - et de trois françaises identifiées comme étant Inesa de Gaxen, María de Echegaray et María de Garro.
C'est précisément ce récit déclencheur d'Isabel García que j'ai décidé de représenter version cupcakes.
Dans le clair de lune, nous apercevons les silhouettes de María de Illarra et d'Isabel García chevauchant un balais. Elles observent Inesa de Gaxen, María de Echegaray et María de Garro en compagnie d'Akerbeltz, Satan.
À la différence près que j'ai choisi de donner un peu plus de légèreté à mon histoire: j'ai donc imaginé qu'elles jouaient au Mus, notre jeu de carte local... Et il semble qu'Inesa de Gaxen et Akerbeltz soient en train de perdre...
Mais l'histoire des sorcières en Pays Basque est bien plus sombre et violente qu'on ne l'imagine souvent. Le Pays Basque en général et Zugarramurdi en particulier ont été le théâtre, au XVIIe siècle, d'une terrible chasse aux sorcières. Un bien triste bilan : 300 personnes ont été accusées, 50 déclarées coupables, 11 brûlées vives et 5 sont mortes en détention...
Le plus triste est qu'il s'en est fallu de bien peu pour que l'inquisition s'intéresse au Pays Basque... Il a suffit de la simple déclaration d'une enfant de 13 ans, Isabel García. Isabel a assuré qu'une dame de sont village, María de Illarra, l'avait enlevée dans son sommeil à plusieurs reprises pour l'emmener au sommet du mont Jaizquibel où se tenait un akelarre ou sabbat en présence d'Akerbeltz - le diable - et de trois françaises identifiées comme étant Inesa de Gaxen, María de Echegaray et María de Garro.
«Description de l'assemblée des sorciers qu'on appelle Sabbat» - Pierre de Lancre - 1612 ...ou l'akelarre selon ce magistrat français, acteur majeur de la chasse aux sorcières au Pays Basque |
C'est précisément ce récit déclencheur d'Isabel García que j'ai décidé de représenter version cupcakes.
Dans le clair de lune, nous apercevons les silhouettes de María de Illarra et d'Isabel García chevauchant un balais. Elles observent Inesa de Gaxen, María de Echegaray et María de Garro en compagnie d'Akerbeltz, Satan.
À la différence près que j'ai choisi de donner un peu plus de légèreté à mon histoire: j'ai donc imaginé qu'elles jouaient au Mus, notre jeu de carte local... Et il semble qu'Inesa de Gaxen et Akerbeltz soient en train de perdre...
Les silhouettes d'Isabel García et de María de Illarra |
Inspiré par... Francisco de Goya
Loin de moi l'idée de vous faire croire que je suis un fin amateur d'art; bien au contraire... j'avoue même être plutôt du genre à fuir les musées... Et je l'assume tout à fait.
Mais cela ne fait pas de moi un insensible ! Je sais apprécier les jolies choses, je suis observateur, j'ai une bonne mémoire visuelle et j'aime être interpellé. Et l'oeuvre tardive de Francisco de Goya, peintre espagnol de la fin du XVIIIe / début du XIXe siècle m'a toujours beaucoup interpellé.
Tellement sombre, tellement inquiétante... Goya n'a jamais hésité à représenter les horreurs de la guerre, des scènes de viols, d’assassinats ou de cannibalisme... Un de ses œuvres les plus effrayantes est probablement celle de Saturne dévorant un de ses fils... Même ses natures mortes foutent la trouille, comme cette Nature morte avec des côtes et une tête d'agneau !!!
Les cupcakes d’aujourd’hui m'ont été inspirés non pas par une mais par trois peintures de Goya, représentant toutes de lugubres réunions de sorcières :
Mais cela ne fait pas de moi un insensible ! Je sais apprécier les jolies choses, je suis observateur, j'ai une bonne mémoire visuelle et j'aime être interpellé. Et l'oeuvre tardive de Francisco de Goya, peintre espagnol de la fin du XVIIIe / début du XIXe siècle m'a toujours beaucoup interpellé.
Akerbeltz est l'esprit du mal personnifié... et il est vraiment mauvais perdant ! |
Tellement sombre, tellement inquiétante... Goya n'a jamais hésité à représenter les horreurs de la guerre, des scènes de viols, d’assassinats ou de cannibalisme... Un de ses œuvres les plus effrayantes est probablement celle de Saturne dévorant un de ses fils... Même ses natures mortes foutent la trouille, comme cette Nature morte avec des côtes et une tête d'agneau !!!
Les cupcakes d’aujourd’hui m'ont été inspirés non pas par une mais par trois peintures de Goya, représentant toutes de lugubres réunions de sorcières :
Le grand bouc Francisco de Goya (1819–1823) |
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Projecteurs sur les tenues traditionnelles Basques !
María de Echegaray est en train de gagner !
Le Pays Basque a été et est toujours une région très rurale.
Ce n'est donc pas une surprise si les tenues traditionnelles basques sont celles que les paysans d'antan utilisaient pour cultiver la terre. Au Pays Basque, nous avons tous ce genre de tenues dans nos greniers ou au fond de nos armoires, prêtes à être portées à l'occasion des nombreux festivals qui ponctuent notre calendrier.
J'aime tout particulièrement leurs coiffes bizarres.
J'ai porté une attention toute particulière à la tenue de mes Sorginak. J'ai choisi soigneusement les couleurs puisque je voulais que mes personnages portent des vêtements traditionnels réalistes. Mais je souhaitais aussi qu'ils soient visuellement attrayants et colorés... J'ai donc choisi du vieux rose, du bordeaux, du vieux bleu, du bleu pétrole et du mauve... et je suis plutôt satisfait du résultat !
Inesa de Gaxen se demande si ses adversaires ne trichent pas un peu...
María de Echegaray est en train de gagner ! |
Le Pays Basque a été et est toujours une région très rurale.
Ce n'est donc pas une surprise si les tenues traditionnelles basques sont celles que les paysans d'antan utilisaient pour cultiver la terre. Au Pays Basque, nous avons tous ce genre de tenues dans nos greniers ou au fond de nos armoires, prêtes à être portées à l'occasion des nombreux festivals qui ponctuent notre calendrier.
J'aime tout particulièrement leurs coiffes bizarres.
J'ai porté une attention toute particulière à la tenue de mes Sorginak. J'ai choisi soigneusement les couleurs puisque je voulais que mes personnages portent des vêtements traditionnels réalistes. Mais je souhaitais aussi qu'ils soient visuellement attrayants et colorés... J'ai donc choisi du vieux rose, du bordeaux, du vieux bleu, du bleu pétrole et du mauve... et je suis plutôt satisfait du résultat !
Inesa de Gaxen se demande si ses adversaires ne trichent pas un peu... |
Mais non, pas « Mouche », MUS !!!
Ben oui, c'est quoi donc le Mus ?
Le Mus est un jeu de cartes populaire d'origine basque inscrit à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France depuis 2013, s'il vous plaît ! À l'image du poker, c'est un jeu de mise et de bluff, un bluff féroce où la plaisanterie et la provocation sont omniprésents. Ce n'est donc pas surprenant qu'il soit le jeu star des cafétérias universitaire et des cafés populaires !
Il se joue avec le jeu de carte espagnol, composé de 40 cartes réparties en 4 couleurs : les « copas » ou coupes, les « espadas » ou épées, les « bastos » ou bâtons et les « oros » ou deniers. Si les figures du valet et du roi existent aussi dans ce jeu de cartes, pas de reine en vue... mais un cavalier.
Anecdote amusante : une étymologie possible du mot « Mus » pourrait pourrait être « musu » ou « bisou » en basque. Pourquoi ? Parce que certains signes officiels vous permettent d'informer discrètement votre coéquipier de votre main. Se mordre la lèvre, faire un clin d’œil, etc. Lancez un baiser dans l'air et votre coéquipier saura que vous avez « le jeu » - plus de 31 points - et pourra vous accompagner dans votre bluff.
Pour en savoir plus et apprendre à jouer au « Mus », je vous invite à vous rendre sur le site de la Fédération Française de Mus.
Le Mus est un jeu de cartes populaire d'origine basque inscrit à l'inventaire du patrimoine culturel immatériel de la France depuis 2013, s'il vous plaît ! À l'image du poker, c'est un jeu de mise et de bluff, un bluff féroce où la plaisanterie et la provocation sont omniprésents. Ce n'est donc pas surprenant qu'il soit le jeu star des cafétérias universitaire et des cafés populaires !
Il se joue avec le jeu de carte espagnol, composé de 40 cartes réparties en 4 couleurs : les « copas » ou coupes, les « espadas » ou épées, les « bastos » ou bâtons et les « oros » ou deniers. Si les figures du valet et du roi existent aussi dans ce jeu de cartes, pas de reine en vue... mais un cavalier.
María de Garro a de quoi être hilare : elle a le meilleur jeu, 31 points !
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Anecdote amusante : une étymologie possible du mot « Mus » pourrait pourrait être « musu » ou « bisou » en basque. Pourquoi ? Parce que certains signes officiels vous permettent d'informer discrètement votre coéquipier de votre main. Se mordre la lèvre, faire un clin d’œil, etc. Lancez un baiser dans l'air et votre coéquipier saura que vous avez « le jeu » - plus de 31 points - et pourra vous accompagner dans votre bluff.
Pour en savoir plus et apprendre à jouer au « Mus », je vous invite à vous rendre sur le site de la Fédération Française de Mus.
Retour sur cette collaboration
Encore une fois, je ne suis pas en mesure de partager avec vous l'intégralité des travaux de cette collaboration. Pour ça, il existe déjà une fantastique page Facebook !
Vous trouverez donc sous ces lignes ma sélection totalement subjective et personnelle des pièces qui m'ont le plus parlé ! Mais comme d'habitude, je n'en partage avec vous qu'un petit bout pour vous obliger à cliquer pour les découvrir par vous-mêmes. Vous accéderez à l'album en cliquant sur la photo, mais vous pouvez aussi (et je vous le recommande) accéder à la page de l'artiste et découvrir ainsi son travail en cliquant sous chaque photo :
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Mais pour vous délecter d'absolument TOUTES les réalisations de cette collaboration, il faudra vous connecter sur Sugar Witches ; n'oubliez pas de commenter, liker et partager au maximum !
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