Vous l'avez compris... Safir Mebani nous a encore embringué dans un de ses projets frappadingues !
Mais nous sommes probablement tout aussi frappadingues, car nous avons répondu « présent » à son idée fantastique de « Musée Éphémère de Jules Verne » ! Il faut dire que s'il y a un auteur qui affole l'imagination, c'est bien Jules Verne !
- 3 TOP 10 CAKE ARTISTS FRANCE 2018 par le Cake Masters Magazine ;
- 1 ARTISTE DU MOIS D'AVRIL 2018 par Global Sugar Artists Network ;
- 4 TOP 10 CAKE ARTISTS FRANCE 2017 par le Cake Masters Magazine ;
- 2 TOP 10 CAKE ARTISTS INTERNATIONAL 2017 par NY Cake ;
- 3 CEZ’ARTS du Cake Design 2017 ;
- 3 juges dans des compétitions de Cake Design nationales ;
- 1 Disciple Escoffier ;
- 1 auteure de livres de Cake Design et de Modelage ;
- D'innombrables récompenses à des concours en France, Espagne, Grand-Bretagne et USA.
De gauche à droite et de haut en bas : Nathalie de Natasel, Estelle d’Art Candy Cake, Claire de Claire DS Créations, Graziella de Design Sucré, Joane de Mademoiselle fait des Gâteaux, Valentina de Rêves et Gâteaux, Safir de SingulierS, Stéphane des Délices de Lems, Pedro de Lion’s Cakes, Grégoire Goel de l’Atelier Canne à Sucre, Sébastien & Jonathan de Cake Révol et moi-même. |
Alors, elle en jette ou pas, cette équipe ?!
Chacun de nous devais choisir un roman dans la looOoOongue bibliographie de Jules Verne et en faire une interprétation sucrée originale et personnelle. Important : un seul artiste par roman. Il ne s'agissait pas uniquement de recréer les livres les plus célèbres de Jules Verne, tels que « Voyage au Centre de la Terre », « Vingt Mille Lieues sous les Mers » ou « Le Tour du Monde en Quatre-Vingts Jours » mais bien de (re)découvrir et faire (re)découvrir des écrits moins connus tels que « Maître Zacharius ou l'Horloger qui avait Perdu son Âme », « Le Château des Carpathes » ou « Aventures de la Famille Raton ».
Nous avons chacun travaillé dans notre laboratoire, dans le secret, ne dissipant que quelques « teasers » à notre public. Le 20 avril dernier, notre « Musée Éphémère de Jules Verne » ouvrait ses portes à l'occasion du salon SUGAR / EXPOGATO 2018. Venez le découvrir en cliquant sur le banner ci-après... et n'oubliez pas de liker la page !
Mais revenons à nos Cupcakes !
Le choix d'un livre pour cette collaboration m'a posé pas mal de problèmes...
Tous les romans qui m'inspiraient se sont arrachés dès le lancement du projet ! Je me suis donc retrouvé à éplucher la bibliographie de Jules Verne à la recherche d'un livre peuplé d'animaux (ben oui, j'aime pas modeler les êtres humains, na !).
Et puis je suis tombé sur Le Bestiaire extraordinaire de Jules Verne, un recueil d'extraits choisis, consacrés aux animaux, des écrits de Jules Verne. Mon choix était fait : j'allais sélectionner des animaux représentatifs, soit protagonistes, soit centraux dans leurs romans respectifs et raconter leur histoire dans une série de Cupcakes !
Ce qui était par contre bien clair et précis dans ma tête, c'est l'échelle de couleurs que je souhaitais utiliser. Je voulais donner à mes Cupcakes un aspect vieilli, que mes personnages aient l'air tout droit sorti d'un daguerréotype de l'époque de Jules Verne !
J'ai décidé de travailler sans colorants. Je suis parti uniquement de pâte de modelage blanche et brune que j'ai mélangées en jouant sur les proportions pour obtenir une échelle de couleurs comme celle-ci :
Je me suis en plus uniquement autorisé des poudre bronze et perle pour faire ressortir certains détails.
Le choix d'un livre pour cette collaboration m'a posé pas mal de problèmes...
Tous les romans qui m'inspiraient se sont arrachés dès le lancement du projet ! Je me suis donc retrouvé à éplucher la bibliographie de Jules Verne à la recherche d'un livre peuplé d'animaux (ben oui, j'aime pas modeler les êtres humains, na !).
Et puis je suis tombé sur Le Bestiaire extraordinaire de Jules Verne, un recueil d'extraits choisis, consacrés aux animaux, des écrits de Jules Verne. Mon choix était fait : j'allais sélectionner des animaux représentatifs, soit protagonistes, soit centraux dans leurs romans respectifs et raconter leur histoire dans une série de Cupcakes !
Ce qui était par contre bien clair et précis dans ma tête, c'est l'échelle de couleurs que je souhaitais utiliser. Je voulais donner à mes Cupcakes un aspect vieilli, que mes personnages aient l'air tout droit sorti d'un daguerréotype de l'époque de Jules Verne !
J'ai décidé de travailler sans colorants. Je suis parti uniquement de pâte de modelage blanche et brune que j'ai mélangées en jouant sur les proportions pour obtenir une échelle de couleurs comme celle-ci :
Un véritable défi ! Pas simple de s'imaginer ce que serait un gris, un rose, un rouge, un bleu dans une échelle de couleurs sépia ! Difficile parfois de faire la différence entre deux ou trois nuances de marrons approchantes ("mais non de $#@%€, c'est lequel que j'ai utilisé pour le corps ??!!).
Mais je m'en suis somme toute pas mal tiré ; le choix de mes couleurs fait d'ailleurs partie des points récurrents dans les compliments que j'ai reçus !
Mais je m'en suis somme toute pas mal tiré ; le choix de mes couleurs fait d'ailleurs partie des points récurrents dans les compliments que j'ai reçus !
Aventures de la Famille Raton (1910)
Cette collaboration a été pour moi l’occasion de découvrir des écrits fort insoupçonnés de Jules Verne, comme le conte « Aventures de la Famille Raton ».
Un conte plutôt… improbable… et Jules Verne en annonce la couleur dès les premières lignes :
« À cette époque […] tous les êtres vivants étaient soumis aux lois de la métempsycose. »
Wait, wait, métempsyQUOI ? Je vous rassure, ma réaction a été la même ! Mais depuis, je me suis documenté… La mé-tem-psy-cose est le passage de l’âme d’un corps à un autre (pensez réincarnation pour mieux comprendre, même si c’est un raccourci un peu rapide…). Mais pas de panique, Jules Verne nous explique :
« cela signifie qu’il y avait une échelle de la création, dont chaque être devait franchir successivement les échelons […]. Ainsi on naissait mollusque, on devenait poisson, puis oiseau, puis quadrupède, puis homme ou femme. »
Mais tout ça ne nous explique pas comment un rat peut être amoureux d’une huître ! Je vais essayer de démêler cet imbroglio sans trop m’étendre… En gros, Ratin le rat aimait d’amour tendre Ratine, la rate. Le seul problème, c’est qu’alors que Ratin accédait au dernier échelon de la création et devenait homme… Ratine éconduisait un admirateur qui, par vengeance, lui fit dégringoler les échelons à elle et à sa famille et redevenir huître !
Pire, explique Ratin : « maintenant ils végètent sur le banc de Samobrives, où ces mollusques d’excellente qualité […] valent trois francs la douzaine. » Vous l’avez compris, Ratin est un homme, Ratine est une huître et elle risque de terminer au fond d’un estomac. On a connu plus simple comme histoire d’amour !
Je vous laisse avec ce suspens insoutenable filer découvrir ce petit conte de fées bien marrant !
Pour représenter Ratin, pas de grandes difficultés : j'avais une idée à peu près claire de ce que je voulais, et puis je suis tombé sur cette illustration sur le net qui m'a aidé. J'ai seulement ajouté à Ratin un nœud papillon et un chapeau steampunk histoire de bien rester dans le thème.
Pour Ratine, cela a été moins simple... Mais comment donner vie à une huître ? Et puis je me suis souvenu du compte du Morse et du Charpentier dans Alice au Pays des Merveilles. On y voyait de mignonnes petites huîtres dont la coquille inférieure était un lit et la coquille supérieure un chapeau. C'est exactement ce que j'ai reproduit !
La grande grande difficulté sur ce deux personnages fut leur petite petite taille. Ratine, par exemple, ne mesurait pas plus de 6 centimètres... Le Cupcake sur lequel elle se trouve est de la taille des mini-caissettes à truffes en chocolat ! Elle pourrait presque être montée en bague !
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LE POULPE GIGANTESQUE
Vingt Mille Lieues sous les Mers (1869-1870)
Vingt Mille Lieues sous les Mers (1869-1870)
Difficile d'entendre le nom de Jules Verne sans qu'il vous vienne à l'esprit une flopée de tentacules s'agitant de toute part ! Et pour cause ! À l'époque où les Frères Lumière se baladaient encore en barboteuse, imaginez la sensation qu'a pu causer la lecture de la mythique attaque du Nautilus par un poulpe gigantesque !
« Le Nautilus était alors revenu à la surface des flots. Un des marins, placé sur les derniers échelons, dévissait les boulons du panneau. Mais les écrous étaient à peine dégagés, que le panneau se releva avec une violence extrême, évidemment tiré par la ventouse d’un bras de poulpe. […] Au moment où nous nous pressions les uns sur les autres pour atteindre la plate-forme, deux autres bras, cinglant l’air, s’abattirent sur le marin placé devant le capitaine Nemo et l’enlevèrent avec une violence irrésistible. […] L’infortuné était perdu. Qui pouvait l’arracher à cette puissante étreinte ? Cependant le capitaine Nemo s’était précipité sur le poulpe, et, d’un coup de hache, il lui avait encore abattu un bras. Son second luttait avec rage contre d’autres monstres qui rampaient sur les flancs du Nautilus. L’équipage se battait à coups de hache. Le Canadien, Conseil et moi, nous enfoncions nos armes dans ces masses charnues. Une violente odeur de musc pénétrait l’atmosphère. C’était horrible. Un instant, je crus que le malheureux, enlacé par le poulpe, serait arraché à sa puissante succion. Sept bras sur huit avaient été coupés. Un seul, brandissant la victime comme une plume, se tordait dans l’air. Mais au moment où le capitaine Nemo et son second se précipitaient sur lui, l’animal lança une colonne d’un liquide noirâtre, sécrété par une bourse située dans son abdomen. Nous en fûmes aveuglés. Quand ce nuage se fut dissipé, le calmar avait disparu, et avec lui mon infortuné compatriote ! »
À vous en donner des frissons dans le dos ! Il n'est pas étonnant que « 20 000 Lieues sous les Mers » ait été ensuite adapté de multiples fois à l'écran ! Il m'était donc absolument impossible d'envisager un bestiaire représentatif de l'oeuvre de Jules Verne sans compter un poulpe gigantesque parmi mes modelages !
D'un point de vue inspiration, j'avais au début plutôt imaginé une lutte de titans entre le poulpe gigantesque de « 20 000 Lieues sous les Mers » et le plésiosaure de « Voyage au Centre de la Terre » dont je vous parle sous ces lignes. Trop sérieux. Trop violent. Cela ne me motivait pas.
Et puis je me suis souvenu de cette scène du tout premier Jurassic Park, celle de l’œil du tyrannosaure dont la pupille se rétracte à la lumière de la lampe torche. Un scène mythique et tellement angoissante !
Du coup, j'ai imaginé mon poulpe en train d'observer le Capitaine Nemo par le hublot du Nautilus tout en se grattant la tête. Parlons-en du Nautilus ; encore une fois, je ne voulais rien de trop sérieux. Et je suis tombé sur cette illustration de Walter Plitt Quintin. Dans le hublot, j'ai mis une impression alimentaire du Capitaine Nemo du jeu 20 000 Lieues sous les Mers de Big Fish Game.
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L'ICHTYOSAURE
Voyage au Centre de la Terre (1864)
« Voyage au Centre de la Terre » nous offre une autre scène absolument mythique de l’œuvre de Jules Verne. Six pages (six !!!) d’une lutte féroce entre deux colosses tout droit sortis de la préhistoire ! Imaginez l’effet sur les lecteurs, ça a dû être au moins l' « Avengers : Infinity War » de la fin du XIXème !!!! Jugez-en par vous-mêmes :
« […] j’ai devant les yeux deux reptiles des océans primitifs.
J’aperçois l’œil sanglant de l’ichthyosaurus, gros comme la tête d’un homme. […] Celui-ci ne mesure pas moins de cent pieds, et je peux juger de sa grandeur quand il dresse au-dessus des flots les nageoires verticales de sa queue. Sa mâchoire est énorme, […] elle ne compte pas moins de cent quatre-vingt-deux dents.
Le plesiosaurus, serpent à tronc cylindrique, à queue courte, a les pattes disposées en forme de rame. Son corps est entièrement revêtu d’une carapace, et son cou, flexible comme celui du cygne, se dresse à trente pieds au-dessus des flots.
Ces animaux s’attaquent avec une indescriptible furie. Ils soulèvent des montagnes liquides qui s’étendent jusqu’au radeau. Vingt fois nous sommes sur le point de chavirer. Des sifflements d’une prodigieuse intensité se font entendre. Les deux bêtes sont enlacées. Je ne puis les distinguer l’une de l’autre ! Il faut tout craindre de la rage du vainqueur.
Une heure, deux heures se passent. La lutte continue avec le même acharnement. »
Tout ça pour vous dire que NON mesdames & messieurs : mon modelage n'est pas un crocodile... C'est un ICH-TYO-SAU-RE !!! Non mais !!! Comme la grosse bestiole sur les illustrations de Jules-Descartes Férat et d'Édouard Riou !!!
Toute ressemblance avec Tick Tock Croc de Peter Pan n'est que pure coïncidence (et le fruit d'un inconscient un peu trop Disneyesque, peut-être aussi ?)
Toute ressemblance avec Tick Tock Croc de Peter Pan n'est que pure coïncidence (et le fruit d'un inconscient un peu trop Disneyesque, peut-être aussi ?)
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DUK LE DOG-CAPTAIN
Les Aventures du Capitaine Hatteras (1866)
S'il est, dans l'œuvre de Jules Verne, un animal protagoniste, c'est bien le chien Duk !
Duk est sans nul doute le personnage le plus original du roman "Les Aventures du Capitaine Hatteras". Il y est même beaucoup plus présent que le capitaine Hatteras lui-même. D'innombrables anecdotes originales sur ce chien illustrent le roman. La plus hilarante est probablement cette conversation entre matelots qui surnomment Duk le Dog-Captain :
« – […] le capitaine ?
– Oui, le Dog-Captain, car c’est exactement la même chose.
– […] prétends-tu […] que ce chien-là est le vrai capitaine ?
– […] si vous étiez des observateurs comme moi, vous auriez remarqué les allures étranges de cet animal. […] Est-ce que vous n’avez pas vu la façon dont il se promène sur la dunette avec un air d’autorité, regardant la voilure du navire […] et même un soir je l’ai positivement surpris les pattes appuyées sur la roue du gouvernail. »
– […] prétends-tu […] que ce chien-là est le vrai capitaine ?
– […] si vous étiez des observateurs comme moi, vous auriez remarqué les allures étranges de cet animal. […] Est-ce que vous n’avez pas vu la façon dont il se promène sur la dunette avec un air d’autorité, regardant la voilure du navire […] et même un soir je l’ai positivement surpris les pattes appuyées sur la roue du gouvernail. »
Plusieurs des vignettes d'Édouard Riou concernent d'ailleurs Duk : l'une d'elles en particulier illustre cette conversation et représente le chien tenant la barre du navire ! C'est d'ailleurs cette illustration qui a inspiré mon modelage.
J'avais au début prévu de représenter mon Duk lui aussi au gouvernail... et puis je suis tombé sur cette vieille carte du Pôle Nord (notez la mention "parts unknown", littéralement "territoires inconnus", fascinant !) . Je l'ai imprimée recto-verso sur du papier azyme et je l'ai vieillie en la pliant, en l'humidifiant et en la poudrant. Je suis assez satisfait du résultat !
Pour l'uniforme, je me suis inspiré du Capitaine Nemo de Big Fish Game que vous avez pu apercevoir un peu plus haut.
Un autre aspect dont je suis fier sur ce modelage : le plancher et son effet abîmé par les intempéries. Une vidéo de Cakes & Crafts by Kass m'a permis de réaliser très facilement un effet réaliste avec un peu de pâte à sucre brune et une feuille azyme. Bluffant ! Allez-y jeter un coup d’œil, c'est tellement simple...
J'avais au début prévu de représenter mon Duk lui aussi au gouvernail... et puis je suis tombé sur cette vieille carte du Pôle Nord (notez la mention "parts unknown", littéralement "territoires inconnus", fascinant !) . Je l'ai imprimée recto-verso sur du papier azyme et je l'ai vieillie en la pliant, en l'humidifiant et en la poudrant. Je suis assez satisfait du résultat !
Pour l'uniforme, je me suis inspiré du Capitaine Nemo de Big Fish Game que vous avez pu apercevoir un peu plus haut.
Un autre aspect dont je suis fier sur ce modelage : le plancher et son effet abîmé par les intempéries. Une vidéo de Cakes & Crafts by Kass m'a permis de réaliser très facilement un effet réaliste avec un peu de pâte à sucre brune et une feuille azyme. Bluffant ! Allez-y jeter un coup d’œil, c'est tellement simple...
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L'Île Mystérieuse (1874-1875)
Ce bestiaire aurait été incomplet sans le fort attachant Maître Jup, l'orang-outan du roman d'aventure "L'Île Mystérieuse". Apprivoisé par les cinq colons, Jup devient presque humain au contact des hommes. Dès leur rencontre, la question se pose :
« Nous allons le prendre comme domestique ? »
Question qu'ils préfèrent poser directement à Jup :
« Eh bien, mon garçon, […] comment cela va-t-il ? L’orang répondit par un petit grognement […] Nous voulons donc faire partie de la colonie ? […] Nouveau grognement approbateur du singe. […] C’est ainsi que la colonie s’accrut d’un nouveau membre […] il fut appelé Jupiter, et Jup par abréviation. Et voilà comme […] maître Jup fut installé à Granite-House. »
Et Maître Jup rend bien leur hospitalité aux colons ; il s'emploie à réaliser toutes sortes de tâches avec soin se rendant indispensable et - presque - plus efficace que Nab, le domestique :
« […] le très intelligent Jup fut élevé aux fonctions de valet de chambre. Il avait été vêtu d’une jaquette, d’une culotte courte en toile blanche et d’un tablier […]. Jup passait la plus grande partie de son temps à la cuisine et cherchait à imiter Nab en tout ce qu’il lui voyait faire. »
Côté inspiration, encore une fois tout est parti d'une illustration de l'époque, Jup en cuisine de Jules-Descartes Férat. Je trouvais l'idée de l'orang-outan faisant des grimaces tout en s'admirant dans le cul d'une casserole en cuivre marrante. Pas facile à mettre en œuvre, mais marrante. D'ailleurs, la gravité m'a joué de vilains tours et ma casserole n'est pas du tout dans la position escomptée...
Par contre, je trouvais la position de Jup sur l'illustration un peu ennuyeuse, un peu trop humaine. Je trouvais dommage que Jup n'utilise que deux de ses quatre "mains". Je suis alors tombé sur cette illustration de David Derrick et j'ai cherché à en reproduire l'attitude.
Le visage de Jup m'a aussi énormément donné de fil à retordre. J'ai passé plusieurs heures à essayer de reproduire une duckface similaire à celle du Louis dans Le Livre de la Jungle.
Par contre, je trouvais la position de Jup sur l'illustration un peu ennuyeuse, un peu trop humaine. Je trouvais dommage que Jup n'utilise que deux de ses quatre "mains". Je suis alors tombé sur cette illustration de David Derrick et j'ai cherché à en reproduire l'attitude.
Le visage de Jup m'a aussi énormément donné de fil à retordre. J'ai passé plusieurs heures à essayer de reproduire une duckface similaire à celle du Louis dans Le Livre de la Jungle.
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DADA L’AUTRUCHE
L'Étoile du Sud (1884)
Une autruche apprivoisée appelée Dada est quant à elle au centre de l’aventure « L'Étoile du Sud » de Jules Verne. Ce singulier personnage bouleverse le cours du récit en avalant, absorbant, engloutissant tout ce qui est sa portée.
« Vous n’imagineriez jamais ce que Dada, mon autruche, a avalé ce matin […]. Ma bille d’ivoire à repriser les bas !… Oui ! ma bille d’ivoire !… Elle est de belle taille, […] et elle me venait en droite ligne du billard de New-Rush !… Eh bien cette gloutonne de Dada l’a avalée comme elle eût fait d’une pilule ! »
Or, toute l’intrigue se déroule autour de l'Étoile du Sud, un énorme diamant noir, créé par le protagoniste, afin de l’offrir en dot à Mr. Watkins et épouser sa fille. Mais la pierre disparaît peu de temps après avoir été taillée.
S’ensuivent soupçons, poursuites et péripéties.
Mais ce n’est que lorsque la boulimie/cleptomanie invétérée de Dada la mène sur la table d’opération que nous avons le fin mot de l’histoire… L’exploration de son gésier permet en effet à Cyprien d’en retirer un document fraîchement subtilisé, mais, poursuivant, il s’écrie successivement : « La bille à repriser de miss Watkins ! […] Un bougeoir de cuivre ! […] Des pièces de monnaie !... Une clef !... Un peigne de corne ! […] L’Étoile du Sud ! »
Réaliser Dada n'a pas été de tout repos ! Ses longues pattes m'ont donné pas mal de maux de tête ! Et puis a fil de mes innombrables recherches sur le net, je suis tombé sur l'illustration "Le petit autruchon rouge" extraite de l'ouvrage Il n'y a pas d'autruches dans les contes de fées de Gilles Bachelet aux éditions Seuil Jeunesse ; si vous avez des enfants, je vous le conseille, il a l'air vraiment sympa !
Ensuite, je ne voulais pas de simples ailes. Je voulais que mon autruche ait une réelle personnalité, une gestuelle ; je voulais qu'elle fasse la belle avec son gros diamant volé ! J'ai donc re-visionné les scènes de La Petite Sirène où apparaît Eurêka, la mouette ; je me souvenais que ses ailes y étaient représentées comme de véritables mains !
Enfin, il a fallu que je révise mon anatomie "autruchienne" !!! Deux doigts, trois doigts... là est la question !
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Découvrez les 11 autres œuvres de cette collaboration
Je vous l'ai expliqué plus haut : 14 talentueux Cake Designers de France et de Suisse ont travaillé sur 12 magnifiques œuvres. Vous pouvez vous rendre sur la page Le Musée Éphémère de Jules Verne pour découvrir l'ensemble de l'exposition.
Vous pouvez aussi découvrir chaque pièce en cliquant sur les photos ci-dessous (je n'en partage avec vous qu'un aperçu pour vous obliger à aller voir, *gnark, gnark, gnark*) :
Vous pouvez aussi découvrir chaque pièce en cliquant sur les photos ci-dessous (je n'en partage avec vous qu'un aperçu pour vous obliger à aller voir, *gnark, gnark, gnark*) :
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